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FAQ

Quelle différence existe-t-il entre l’hypnose appliquée au soin et l’hypnose de spectacle ?

La première différence est bien sûr l’objectif. Dans un cadre, il s’agit de soigner (au sens de prendre soin) d’un individu, et dans l’autre de créer un amusement souvent aux dépends de ce dernier… Au-delà de ce fait, l’hypnose de spectacle joue sur un ressort particulier : la peur. Parce que j’ai peur de ce qui peut m’arriver sur scène, je vais décider de me déconnecter totalement de la réalité et de m’en remettre à tous les ordres qui me seront donnés par l’hypnotiseur. Ainsi je pense pouvoir m’extraire de la situation et ne plus être responsable de rien, ce qui me déculpabilise de ce que je vais faire. À côté donc de la question éthique de l’usage de l’hypnose dans le spectacle, il existe une différence de méthode : dans le cadre du soin, on reste permissif et très vigilant à préserver le libre arbitre du patient, et on stimule ses ressources internes ; dans le cadre du spectacle, on agit de façon autoritaire jusqu’à faire croire que l’on prend possession de l’autre sans mesure de l’expérience traumatique que cela peut créer.

Comment est-ce que je me sens sous hypnose ?

Tout dépend de chacun, de chaque personnalité. Certains se sentent comme flotter dans un rêve, d’autres sont plus conscients tout en étant profondément relaxé. Dans tous les cas, vous restez maître de vous-même et de votre environnement.

Puis-je être hypnotisé contre ma volonté ?

Non ! Cela n’est pas possible. Le sujet doit être pleinement volontaire et actif dans le processus.

Est-ce que je peux perdre mon auto-contrôle et être contrôlé ?

Encore une fois, non ! Vous vous maîtrisez parfaitement, vous êtes conscient et votre libre-arbitre est toujours présent ! Vous pouvez de surcroît interrompre vous-même la séance, à tout moment. Rien ne peut être fait contre votre volonté, vous gardez votre total contrôle !

A-t-elle été prouvée scientifiquement ?

Ses effets, oui. De nombreuses études ont montré qu’une suggestion hypnotique entraîne des réponses neuronales. Exemple, celle menée en 1997 par le Pr Stephen Kosslyn, du département de neurologie du Massachusetts General Hospital de Boston : il a présenté à un groupe de seize personnes une palette de couleurs échelonnées et une palette de dégradés de gris. Les réactions de leur cerveau étaient enregistrées par un tomographe à émission de positrons. Lorsque, sous hypnose, on demandait à chacune de ces personnes de « voir » en couleurs la palette de gris, c’était l’aire occipito-pariétale, l’une des zones de reconnaissance des couleurs, qui était activée : le cerveau avait donc réagi comme s’il voyait de la couleur à la place du gris, ce que demandait la suggestion.

Peut-il se produire quelque chose que je ne souhaite pas ?

Non. On se « réveille » toujours, quoi qu’il arrive. D’abord parce qu’on ne dort pas ! Ensuite parce que, si aucune suggestion ne l’entretient, le fonctionnement hypnotique se dissipe de lui-même. Quant à la prétendue influence négative de certains hypnotiseurs, entretenue par le cinéma, elle relève de la légende : aucun hypnotiseur ne peut vous forcer à faire quelque chose qui va à l’encontre de vos valeurs morales. L’hypnose n’est pas un lavage de cerveau ! On ne révèle pas ses secrets les plus intimes si on ne le désire pas…

Est-on sous l’emprise de l’hypnopraticien ?

Contrairement aux représentations communes, le patient garde son libre-arbitre sous hypnose. Bien souvent malgré les apparences, c’est lui qui décide de rentrer en hypnose ou non et du moment où il souhaite en sortir. Et on ne peut pas être « bloqué » en état hypnotique, on finit toujours par revenir à son propre rythme ! Ce libre-arbitre fait que le patient ne dit ou ne fait que des choses qu’il aurait pu dire ou faire dans d’autres circonstances. Cependant, l’hypnose donnant la part belle aux processus automatiques et inconscients, les résistances à dire ou faire sont moindres, ce qui facilite le travail thérapeutique et en accentue les effets. Une question annexe souvent posée est de savoir si l’on peut être dépendant de l’hypnose. La réponse est non, bien que l’état hypnotique soit le plus souvent très confortable ! Les individus y ont simplement recours lorsqu’ils en ont besoin, ce rythme pouvant être plus ou moins élevé. L’apprentissage de l’auto-hypnose  favorisant par ailleurs une grande autonomie vis-à-vis des techniques employées.